Prendre une bonne décision – Newsletter Juin 2020

Qui n’a pas déjà fait face à une situation difficile, un choix cornélien, une décision compliquée à prendre ? Je rencontre très régulièrement, en coaching ou ailleurs, cette difficulté du processus de prise de décision pour les personnes.

Prendre tous les paramètres d’une situation, les retourner dans tous les sens et faire des scénarios à n’en plus dormir. Jusqu’à trouver une ébauche de solution, un compromis, une décision temporaire, qui ne survivra pas au matin …

Est-ce que vous voyez de quoi je parle ?

Mais alors comment prendre une bonne décision ?

Le malaise fondamental de la prise de décision est que nous vivons souvent dans cette dualité où il existe de bons et de mauvais choix.
Or, c’est notre compulsion de contrôle qui parle là, notre besoin de sécurité. Le contrôle et la sécurité sont, dans certains aspects, tout à fait illusoire ! Le meilleur comme le pire peuvent émerger de n’importe quel choix.

Se laisser traverser par l’incertitude en pleine conscience

Être traversé, oui. Se figer, non.

« Dans la nature, l’hésitation tue … » C’est un peu rude, je vous l’accorde mais cette citation me rappelle que l’indécision ou l’inaction prolongée peuvent mettre en danger, ou tout du moins, faire rater certaines opportunités par peur. Précisons aussi que décision n’est pas réaction.

L’indécision n’est pas une tare. Pour peu qu’elle ne vous plonge pas sur le long terme dans la léthargie physique ou psychologique et qu’elle ne vous mette pas en danger mental ou matériel. Prendre un temps raisonnable pour réfléchir me parait sain et responsable mais le mouvement reste l’essence de la Vie. Cultivez la patience mais pas l’immobilisme.

Intuition vs. Objectivation

Le Bouddha, après avoir connu l’opulence matérielle comme prince et après avoir expérimenté la méditation et l’inanition pendant plusieurs années comme ascète, a finalement choisi la Voie du Milieu.

Prendre une décision de cœur ou de tête ?
Entre les deux, au milieu, il y a la gorge, la voix, la possibilité d’exprimer le Soi authentique.
Une décision alignée n’est-elle pas une décision intuitive que l’on a réussi à objectiver avec des éléments concrets, matériels ou logiques ?

Et surtout, en cohérence avec :

• Ses besoins psychologiques
• Ses limites personnelles
• Ses appétences
• Ses valeurs fondamentales

Il reste alors encore 3 deuils à faire : le deuil de la perfection, le deuil de l’échec et le deuil de la culpabilité pour aller vers son antidote : la responsabilité.
Et, a priori, vous obtenez une décision avec laquelle vous devriez pouvoir être à l’aise sans être dans un processus lutte/fuite ou de stagnation.

PS : Soyez aussi dans une écoute active de votre inconscient (rêves) et de la Vie (synchronicités) dans vos processus de décision, généralement, ils sont plutôt clairs et pertinents.

Tout ça c’est bien joli mais …

Vous n’y voyez toujours pas clair ? Il est naturel et sain d’avoir envie de se faire accompagner dans certaines situations où nous devons faire des choix importants. Une vision extérieure peut nous aider à objectiver, à prendre en compte ce que nous n’avions pas vu, à prendre conscience de nos croyances limitantes et de nos schémas répétitifs; ou encore, à stimuler notre créativité pour trouver une solution innovante, en respectant notre autonomie.

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La praline : une lecture « feel good »

Sur le thème corollaire de l’acceptation, qui n’est ni de la résignation ni de l’absence de mouvement 😉 je vous recommande la lecture de « L’acceptation radicale » de Tara Brach, que j’ai découvert grâce à Marie Lesire, instructrice Pleine Conscience chez « Je suis ici« .
Tara Brach nous parle du processus d’acceptation, du choix que nous pouvons faire d’arrêter de vouloir trouver une solution. Le non-réagir et la patience sont des antidotes aux mécanismes de lutte/fuite face à des situations ou émotions difficiles. Celles-ci recèlent en effet des trésors si nous leur permettons de nous traverser sans les ancrer. C’est une lecture profondément déculpabilisante.